Jean-Luc Bertrand Krajewski (INSA Lyon), Jean-Philippe Besse (SIBA), Marine Laquaz (ENTPE – Univ. Limoges), Vivien Lecomte (Graie), Laure Wiest (ISA)
Ce travail est issu d’une collaboration entre les projets REMPAR à Arcachon et Sipibel-Rilact en Haute-Savoie. Il a eu pour objet de suivre les évolutions des résidus de médicaments (et métabolites/produits de dégradation) dans une conduite de refoulement anaérobie de 2500 m de long, qui assure le transfert des eaux usées du Pôle de Santé d’Arcachon vers la station d’épuration du syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon (SIBA). Ce rapport décrit le site expérimental, les campagnes de mesures, les résultats bruts obtenus, leur traitement et leur analyse, et propose des pistes de modélisation de l’évolution des concentrations de certaines molécules dans la conduite. L’étude des polluants et indicateurs mesurés et quantifiés sur les 10 échantillons amont et aval de 5 campagnes de mesure sur la conduite de refoulement des eaux usées du pôle de santé permet de définir trois groupes de polluants en fonction de l’évolution des concentrations entre l’amont et l’aval de la conduite : ceux dont les concentrations ou les valeurs diminuent significativement, ceux présentant une augmentation significative et les autres (stables ou variables). La modélisation s’avère impossible à ce stade, mais la conduite de refoulement se comporte clairement comme un bioréacteur anaérobie dans lequel les polluants, et notamment certains résidus de médicaments, sont soumis à des transformations bio-physico-chimiques. Ces phénomènes sont significatifs en quelques heures et devraient être pris en compte dans les modèles de transfert des résidus de médicaments en réseau.
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