Illustration par Nicolas Journoud, pour le Graie, 2024
Se rapprocher au mieux du cycle naturel de l’eau
Le cheminement aérien
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Gérer l’eau de pluie au plus près où elle touche le sol
Lors d’événements pluvieux, l’eau qui tombe sur la ville se charge en polluants tout au long de son parcours : elle capte de la pollution atmosphérique, puis entraine des substances et matières lors du lessivage et de l’érosion des surfaces (toitures, façades, chaussées et sols).
L’eau de pluie devient eau de ruissellement.
La surface : la ville perméable, la ville poreuse
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Limiter et ralentir le ruissellement,
> stocker temporairement,
> favoriser la décantation, la filtration et l’infiltration dans les sols.
L’eau de pluie a une destination différente selon les surfaces qu’elle rencontre.
Les surfaces végétalisées présentent des avantages supplémentaires en matière de gestion des eaux pluviales : elles favorisent l’évaporation et l’évapotranspiration, et mettent l’eau de pluie au service du végétal avant infiltration.
Le cheminement sous-terrain
Selon les surfaces, les aménagements et les ouvrages qu’elle rencontre,
Cas n°1 – le système unitaire – l’eau de pluie va rejoindre un réseau unitaire, dans lequel les eaux de ruissellement sont mélangées à des eaux usées.
Si une partie passera par la station d’épuration, le trop plein d’eaux pluviales entrainera des eaux usées vers les déversoirs d’orage, provoquant des rejets de mélanges d’eaux usées et d’eaux pluviales directement dans les eaux superficielles (majoritairement les cours d’eau), sans traitement.
Cas n° 2 – le système séparatif – Sous réserve des bons branchements, l’eau de pluie est collectée séparément dans un collecteur d’eau pluviale ; ainsi, la station d’épuration est préservée et réservée au traitement des eaux usées. Mais les collecteurs pluviaux concentrent les flux d’eaux pluviales et de toutes les substances qu’elles entrainent, accélèrent leur évacuation vers les milieux récepteurs et les rejettent de manière concentrée et centralisée dans les milieux récepteurs
Dans ces deux premiers cas, il s’agit d’évacuer les eaux pluviales le plus vite et le plus à l’aval possible.
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Considérer l’eau de pluie comme une ressource
Cas n°3 – La gestion à la source
les eaux pluviales s’infiltrent dans le sol et suivent deux trajectoires :
Les eaux vertes resteront piégées dans le sol, à disposition du végétal ; elles s’évaporent lentement ou par évapotranspiration après absorption par la végétation.
Les eaux bleues alimenteront les nappes phréatiques, après filtration dans le sol et le sous-sol
La gestion intégrée des eaux pluviales permet une meilleure redistribution de l’eau, le respect du cycle de l’eau, le rafraichissement des villes, la préservation et l’alimentation des milieux aquatiques et la limitation des inondations.
Cette illustration a été réalisée par Nicolas Journoux à la demande du Graie.
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Sa diffusion et son utilisation ne nécessitent pas une autorisation de la part du Graie.