
> Contexte
Une gestion plus intégrée des eaux de pluie doit être généralisée. Elle consiste à conserver et à gérer l’eau de pluie le plus près possible de l’endroit où elle tombe. Il s’agit de trouver des solutions pour infiltrer l’eau dans le sol, favoriser l’évapotranspiration et faciliter son cheminement vers la nappe de façon à reconstituer les réserves souterraines ou pour stocker l’eau dans un dispositif adapté de façon à pouvoir la réutiliser ultérieurement. En préservant et en développant les zones perméables et la végétalisation des espaces, la gestion intégrée de l’eau de pluie s’inscrit pleinement dans les solutions pour l’adaptation au changement climatique.
Dans ce contexte, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, le Graie et le Parc naturel régional Livradois Forez ont organisé jeudi 4 décembre 2025 la 4ème rencontre des acteurs publics du haut bassin de la Loire sur la gestion des eaux pluviales et les changements de pratiques.
L’événement a rassemblé une cinquantaine d’acteurs de l’eau des départements du Puy de Dôme, de la Loire, de la Haute Loire et de l’Allier et proximité (collectivités et leurs structures relais partenaires, bureaux d’études, partenaires techniques, AMO et maîtres d’œuvre des projets).
> Une rencontre mêlant retours d’expérience et mises en situation
L’objectif de la journée était de donner à chacun les clés pour impulser et accompagner les projets vers la gestion durable et intégrée des eaux pluviales que ce soit en bourg rural ou en ville, pour répondre aux évènements courants et anticiper les évènements exceptionnels. Il s’agissait en particulier d’inciter les participants (élus, responsables et techniciens) à porter une stratégie de gestion intégrée des eaux pluviales (GIEP), à mettre en œuvre des opérations, et à solliciter les soutiens qui leur sont proposés dans le domaine.
Dans la matinée, des opérations concrètes ont été présentées par la commune de Ste Florine et par Christophe Bras (FREDON) et Mathilde Sirvé (PNR) pour les communes de Billom, Chabreloche, Echandelys,et Isserteaux. Des apports théoriques qui ont été propices à l’échange entre les intervenants et les participants !
Les participants ont pu ainsi partager les fondamentaux des solutions de gestion à la source (alternatives au tout tuyau) et l’ensemble des co-bénéfices qu’elles permettent d’intégrer, ainsi que l’intérêt de penser à d’autres manières d’intégrer des eaux pluviales dans l’aménagement des espaces publics et la gestion globale des bassins versants.

L’après-midi fût consacrée à une approche terrain du sujet avec des ateliers préparés par l’équipe du PNR.
Dans l’atelier n°1, les participants étaient mis en situation avec la présentation d’un sous bassin, afin de réfléchir aux enjeux et options de gestion des eaux pluviales, après avoir pris connaissance d’une maquette en 3 dimensions d’un bassin versant.
Cet exercice pratique a permis de souligner à quel point chaque contexte est unique et combien il est enrichissant de croiser plusieurs regards pour en saisir toute la complexité. Elle a également mis en évidence qu’un problème identifié en un point A peut exiger un ensemble de solutions réparties sur différents espaces – parfois même au-delà des limites communales – rappelant que la gestion de l’eau s’envisage toujours à une échelle plus large.

L’atelier n°2 invitait les participants à reconstituer le parcours actuel de l’eau – naturel ou canalisé, visible ou invisible – à partir de photos d’éléments paysagers, qu’il s’agisse de larges ensembles ou de détails du village. Ce travail collaboratif a ouvert la voie à une réflexion collective sur les possibles pistes d’action pour mieux ralentir et infiltrer l’eau, au plus près de l’endroit où la pluie tombe.






