Les techniques de gestion alternative des eaux pluviales en zone urbaine sont parfois suspectées de contribuer au développement de moustiques qui constituent une véritable gêne, voire des risques potentiels pour les riverains. Une étude exploratoire initiée en 2016 par la Métropole de Lyon, le GRAIE, l’OTHU et l’Université de Lyon a donc été menée. Des échantillons de larves de moustiques ont été prélevés dans les zones restées en eau sur différents ouvrages (bassins de retenue, d’infiltration, toitures végétalisées et noues) ; zones dans lesquelles les moustiques peuvent se développer. Un protocole précis a été mis en place comprenant : (1) la capture des larves dans l’eau à l’aide d’un filet dans les bassins ou à l’aide d’une pipette sur les toitures végétalisées, (2) la description précise des caractéristiques des ouvrages, des berges et du fond et (3) des mesures ponctuelles (température, conductivité électrique, oxygène dissous) à chaque campagne de prélèvement.
L’étude a permis d’échantillonner quatre espèces autochtones uniquement dans les bassins. Les espèces capturées sont non vectrices d’agents pathogènes (aucun moustique « tigre »). Les premiers gîtes colonisés sont les parties d’ouvrages les plus artificielles (principalement à fond et berges bétonnés).
Une conclusion importante de cette étude est que les noues et toitures végétalisées, si elles sont bien entretenues, ne sont pas des gites favorables à ces organismes et que les eaux résiduelles présentes dans les bassins ne permettent pas le développement d’espèces vectrices d’agents pathogènes.
| Les partenaires du projet | Métropole de Lyon –Direction de l’eau, GRAIE, OTHU, UCBL LEHNA E3S, INSA Lyon DEEP, ARS Auvergne Rhône–Alpes, EID Rhône–Alpes, CNEV–IRD Montpellier
Plus d’informations : Laëtitia Bacot, Directrice exécutive de l’OTHU