La vidéo du kit pédagogique sur l’instrumentation des déversoirs d’orage est dès maintenant disponible sur la chaîne youtube du Graie !
Le principe de fonctionnement d’un déversoir d’orage
Un déversoir d’orage (DO) est un ouvrage de débordement des eaux installé sur un système de collecte unitaire (ou pseudo-séparatif), c’est-à-dire collectant des eaux usées et pluviales.
Son objectif initial est essentiellement hydraulique : il s’agit de soulager le système d’assainissement à l’aval, en cas de fortes pluies, que ce soit pour éviter des inondations par débordement de réseau non maitrisées ou pour protéger les installations de traitement du lessivage.
Ainsi, en cas de fortes pluies, les déversoirs d’orage permettent le rejet direct vers le milieu récepteur d’un mélange d’eaux usées et d’eaux pluviales.
Optimiser le fonctionnement des déversoirs d’orage
Cependant, la conception et la gestion des déversoirs d’orage doivent également intégrer des objectifs de préservation de la qualité des milieux récepteurs. Il s’agit de prendre en compte la pollution véhiculée par les rejets urbains de temps de pluie et leur impact possible sur les milieux récepteurs.
Ainsi, tout en assurant la fonction initiale de protection du système à l’aval, le fonctionnement des déversoirs d’orage doit être optimisé au regard de la protection du milieu, en limitant la fréquence, les volumes des déversements et les flux de pollution ainsi rejetés dans le milieu naturel.
La règlementation autour des déversoirs d’orage
Ce sont des ouvrages soumis à une autosurveillance réglementaire par les collectivités. La réglementation française, par déclinaison de la Directive européenne Eaux Résiduaires Urbaines, DERU, prévoit que les collectivités surveillent les déversements au droit des DO les plus impactant. La directive européenne est d’ailleurs en cours de révision, avec des objectifs encore plus ambitieux quant à la réduction des rejets urbains de temps de pluie.
Actuellement, selon la charge brute de pollution organique collectée par temps sec au droit d’un déversoir, les collectivités doivent soit estimer, soit mesurer, ce débit. De plus pour les DO ≥ 600 kg/j de DBO5 et déversant plus de 10 j/an en moyenne quinquennale, il est aussi demandé d’estimer la charge polluante (DBO5, DCO, MES, NTK, Ptot).
Instrumenter correctement les déversoirs d’orage
Instrumenter un DO est une démarche complexe, qui nécessite d’avoir en tête quelques étapes clés avant de se lancer !
L’objectif de ce Kit pédagogique, sous forme d’une vidéo de 15min, est tout d’abord d’exposer la démarche, déclinée en 5 étapes clés.
Il présente et explicite ensuite les différentes mesures et estimations possibles du débit en réseaux d’assainissement, afin de permettre aux gestionnaires de faire un choix éclairé sur les méthodes de mesure ou d’estimation qu’ils retiendront.
Contributeurs :
Ce Kit a été réalisé par le groupe de travail Autosurveillance des systèmes d’assainissement, avec notamment la contribution des organismes suivants :
Agence de l’eau RMC, Agence de l’eau Loire Bretagne, Agglo Villefranche, G2C environnement- Altéréo ,Grand Chambéry, INSA Lyon DEEP, Métropole de Lyon, SUEZ Eau France, Suez Consulting, Valence Romans Agglo, Veolia EAU, Vienne Condrieu Agglomération, 3DEAU, AEGIR & le Graie.
RAPPEL : Les publications du groupe de travail autosurveillance du GRAIE sont des documents courts, notes et fiches, méthodologiques ou techniques ou kits pédagogiques. L’objectif est de capitaliser des retours d’expérience, notamment sur des technologies de mesure, de façon synthétique et pragmatique, afin d’aider les collectivités à mettre en œuvre l’autosurveillance de leur système d’assainissement.
Contact & informations : Laëtitia BACOT – Graie
